À Rennes, un fab lab permet aux porteurs de handicap d'imprimer eux même des prothèses de dernière génération, à partir de plans open source, et de les adapter à leurs besoins. Accompagnés par des bénévoles ils reprennent ainsi le pouvoir sur leur handicap.
Un accident qui change tout
Nicolas Huchet a été victime d’un accident de travail à 18 ans. En 2002 il perd sa main droite. Depuis, il milite pour un meilleur accès aux prothèses bioniques. En 2013, il fonde à Rennes My Human Kit, une association qui permet de fabriquer des prothèses à moindre coût grâce à des imprimantes 3D. My Human Kit fait partie du réseau des “FabLabs”, les laboratoires de fabrication numérique.
L’Open Source, la nouvelle voie de la solidarité
C’est une nouvelle ère qui commence : celle de l’handicapowerment. Grâce à l’open source, qui offre un accès libre aux plans 3D des prothèses, et à l’aide de bénévoles, ce "human lab" permet de fabriquer différents équipements d’aide au handicap. On y apprend la modélisation, le codage, mais aussi la débrouillardise et la solidarité. Les porteurs de handicap peuvent imprimer eux-mêmes des prothèses de dernière génération et les adapter à leurs besoins. Si le prix d’une prothèse conventionnelle peut couter jusqu’à cent mille euros, avec My Human Kit cela ne coûte que quelques centaines d’euros.
“Mon handicap n’est plus quelque chose que je subis, c’est quelque chose que j’explore.” Nicolas Huchet
