À Lund, une ONG œuvre pour que la paix ne soit plus “un rêve suspendu”. Son projet est de récupérer les armes illégales saisies dans des pays gangrénés par la violence, les fondre et en récupérer un métal symbolique pouvant servir de nouvelle matière première.
3,8 kilos, le poids d’un AK-47
Chaque minute, une personne est tuée par arme à feu dans le monde. Le secteur de l’armement ne connait pas la crise, au contraire, les ventes d’armes continuent d’augmenter : + 4,6 % en 2018. Faute de contrôle, ces armes terminent sur le marché noir où elles sont revendues à des organisations criminelles. Chaque année, près d’un demi-million de personnes meurent sous les balles d’une arme à feu. Un mort toutes les minutes. Ce sont autant de familles qui voient leur destin basculer. A plusieurs endroits du globe, on assiste depuis le début du siècle à une explosion de la violence. Du Salvador à l’Afrique du Sud, l’ONG développe depuis 2016 un programme intitulé Humanium Metal. L’organisation récupère les armes illégales saisies par les autorités dans certains pays gangrenés par la violence.
Une matière première symbolique
Humanium Metal récupère ce métal destructeur pour le fondre et en refaire une nouvelle matière première. Depuis sa création, le programme a produit plus de huit tonnes d’Humanium Metal, l’équivalent de 6 000 armes à feu. En partenariat avec des designers et des entrepreneurs, ce métal est ensuite transformé en objets d’art ou du quotidien, à haute valeur symbolique. Les bénéfices générés par la vente de ces produits sont entièrement redistribués à des programmes œuvrant pour la paix.