Peut-on continuer de manger autant de viande alors que l'élevage industriel est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre ? En France, une ferme à insectes comestibles propose une nouvelle source de protéines pour notre alimentation.
Le poids de l’élevage industriel
S’il était un pays, l’élevage industriel serait le 2ème plus gros émetteur de CO2 au monde. En France, l’élevage contribue de manière significative à la pollution atmosphérique, représentant à lui seul 70% des émissions nationales d’ammoniac et de méthane, deux gaz nocifs pour l’atmosphère terrestre.
Repenser notre alimentation
Une prise de conscience est également en plein essor du côté des consommateurs, avec la montée d’initiatives pro-végétarisme ou pro-véganisme... mais aussi avec d’autres modes de consommation de la viande ! Les insectes, encore très peu consommés dans nos sociétés occidentales, sont pourtant une grande source de protéines. Par ailleurs, leur élevage ne demande que peu de place et de ressources, le tout rejetant une quantité moindre de gaz à effet de serre.
Vous reprendrez bien un peu de grillon ?
Virginie Mixte, fondatrice de Minus Farm, a installé sa ferme à insectes chez elle dans une pièce de 10 m2 seulement. Cette ferme du futur permet d’élever des vers de farines comestibles de différentes variétés et à des stades d’évolutions divers. L’indice de consommation des insectes est élevé, grâce à leur apport en protéines de haute qualité, en vitamines et en acides aminés. Ainsi les grillons, par exemple, ont besoin de 6 fois moins de nourriture que les bovins, 4 fois moins que les moutons et 2 fois moins que les porcs et poulets pour produire la même quantité de protéines*.
Un différentiel assez impressionnant pour nous remettre en question sur nos habitudes alimentaires, même si l’idée n’est pas de remplacer la consommation d’un type de viande par un autre mais bien de repenser plus globalement cette consommation de protéines animales.
*Source : http://www.fao.org/edible-insects/fr/