Le premier coffee-shop tenu par des personnes en situation de handicap a ouvert ses portes à Paris. Un café solidaire qui ne désemplit pas, porté par ses employés, leur joie, et la richesse de leurs différences.
Une situation compliquée pour les jeunes handicapés
Le taux de chômage chez les personnes handicapées demeure dramatiquement élevé. Et quand ils travaillent, les porteurs de handicaps le font le plus souvent dans des structures spécialisées, loin du public. Tout le contraire du Café Joyeux, qui valorise le contact direct avec la clientèle et veut changer le regard de la société sur le handicap, en donnant du travail à ceux que l’on refuse de voir.
Se jeter à l’eau
Yann Bucaille Lanrezac est un entrepreneur à la tête de l’association Voile Solidaire, qui fait naviguer en Bretagne sur son voilier Ephata des personnes en souffrance, enfants malades, personnes âgées ou handicapées. C’est lors d’une de ces sorties en mer qu’un jeune autiste le met au défi de lui trouver un travail, ce qui fait germer en lui l’idée des Cafés joyeux
Un café toujours complet
Les clients sont nombreux à venir manger produits frais, légumes bio, soupes, tartes salées et salades préparés par les employés sous la supervision de leurs encadrants. Tout y est organisé sur mesure pour les employés. Pris en charge au cas par cas avec des contrats de 17 heures à 35 heures selon les profils, avec des postes adaptés à leurs capacités. Et si Joyeux est une entreprise solidaire, c’est aussi une entreprise commerciale avec une logique de rentabilité pour que le projet puisse se pérenniser.